Depuis quelques années, une nouvelle technologie de panneaux solaires a fait son apparition : les technologies hybrides mixant production d'électricité et d'eau chaude sanitaire par récupération de la chaleur sous les panneaux photovoltaïques (PV). Cette technologie deux en un, nommée PV-Thermiques ou PVT, continue à faire ses preuves. Dans le cadre d'une thèse, le laboratoire CNRS LMT de l'École Normale Supérieure Paris-Saclay a suivi 28 installations de ce type pendant quatre ans (panneaux de la société DualSun). Les panneaux PVT étaient installés sur des maisons individuelles en France et en Suisse pour préchauffer l'eau chaude sanitaire. L'étude démontre que ces panneaux permettent de chauffer l'eau toute l'année et, pendant quatre mois, aucun appoint thermique n'est nécessaire pour couvrir les besoins. L'étude conclut également que ce type de panneaux produit jusqu'à deux fois plus d'énergie par mètre carré comparé à des panneaux photovoltaïques classiques sur la même surface.
Ces performances ont également été retrouvées dans d'autres travaux menés par la plateforme de recherche Task 60 de l'Agence international de l'énergie (AIE). À l'occasion d'un webinaire organisé fin mars 2020, Jean-Christophe Hadorn, le directeur de la Task 60, a fait le point sur les dernières connaissances : « Le PVT permet de maximiser le rendement solaire par rapport à l'espace de toit disponible », a-t-il expliqué après avoir comparé deux types installations : 29 m2 de capteurs thermiques et 13 m2 de modules photovoltaïques installés côte à côte, comparé à 42 m2 de capteurs PVT. « Si vous additionnez les kilowattheures électriques et thermiques dans les deux scénarios, vous pouvez voir que le toit PVT génère 13 % d'énergie en plus », conclut-il.